Fan Fic ... ou appelez ca comme vous voulez

Bonjour à tous,

Pour ceux qui savent pas comment s'occuper au boulot je vais leur donner un peu de lecture

Ceci est un petit récit se passant dans l'univers de WoW que j'avais commencé à écrire quand j'était encore chez les 4 vents. Je me suis dit que je pouvais me permettre de le poster ici . Il met en scène des personnages que vous reconnaitrez (normalement ^^ ), j'ai un peu avancé depuis le post que j'avais fait chez les 4 vents pour ceux qui s'en rappellent.

Mine de rien ca commence à devenir long, je pense pas que beaucoup aient le courage de tout lire, surtout que bon à mon gout ca reste pas génial mais justement je vous laisse juger. Laissez tous vos avis, bons ou mauvais (surtout les mauvais c'est plus constructif ), la suite est en cours d'écriture (depuis un sacré moment déjà).

PROLOGUE



La jeune femme serra les dents tandis que la rotule reprenait douloureusement sa place. Sa jambe était brisée, mais il fallait remettre la tête de l’os en place au plus tôt. La sueur perlait sur son front tandis qu’elle s’adossa au mur.

Elle se trouvait dans une scierie en piteux état, dans les hauteurs du bassin d’Arathi. Le bassin était un des rares endroits de par le monde d’Azeroth où la Horde et l’Alliance s’affrontaient encore dans une forme de guerre ouverte. Bien que les deux factions aient établies une paix précaire depuis quelques années, le sang continuait de couler en abondance ici. Les infrastructures disponibles étaient indispensables à chaque camp, aussi les responsables de chaque camp n’hésitaient pas à prendre les armes pour s’en assurer la possession. C’est ainsi que les humains de la salle de Trollbane recrutaient en permanence des âmes prêtes à soutenir leur effort face aux défenseurs réprouvés de l’Antre des Profanateurs.

Et c’est ainsi que Lei s’était retrouvée dans cette situation. Avec son ami Belkira, ils étaient venus glaner un peu de réputation auprès des fiers défenseurs en participant à la bataille. Dès leur arrivée, on les avait mis sous les ordres d’un Connétable Paladin qui n’avait qu’une seule idée en tête : reprendre la scierie. L’assaut, bien supérieur en nombre, avait bien failli être un fiasco tant l’attaque avait été menée en dépit du bon sens, et sans aucune tactique. Le connétable avait été un des premiers à tomber, et de nombreux autres avaient suivis. La jeune voleuse avait alors pris sur elle de se détacher du groupe pour infiltrer le bâtiment.

Quelques gardes égorgés avaient largement facilité l’intrusion dans la scierie, mais les morts-vivants n’étaient pas seuls, et le combat s’était engagé entre un régiment d’orcs et les troupes déjà bien affaiblies de l’alliance. Seul quelques combattants émérites permirent de l’emporter, si on peut appeler victoire la survie de deux personnes.

Lei s’étant fait démanteler la jambe d’un grand coup de hache d’un féroce guerrier orc, et son ami prêtre Belkira n’étant pas en mesure de soigner si grave blessure, ce dernier avait du aller chercher des renforts seul, abandonnant la jeune femme dans une situation pour le moins précaire.

Tandis qu’elle repassait du poison sur ses lames, la voleuse entendit une porte grincer. Un reniflement caractéristique l’informa sur la présence d’un orc dans les parages. Tant pis pour sa jambe, il allait falloir improviser.

Deux guerriers peaux-vertes ouvrirent l’accés conduisant à la pièce principale de la scierie, emplie de machineries diverses. Suivaient un chaman des trolls Darkspear, et un réprouvé se tenait en retrait.

Un cri d’agonie résonna soudain. Le chaman imprudent s’écroula dans un gargouillis, une dague de lancer fichée au travers de la gorge. Les deux guerriers firent aussitôt le cercle, manœuvre bien vaine en vérité. Se laissant tomber d’une poutre transversale où elle s’était traînée en dépit de sa jambe, Lei atterrit sur le dos d’un des guerriers, lui tranchant la carotide au passage. Avant que l’autre n’ait le temps de faire volte-face, l’humaine, bien que diminuée par sa position à terre, lui avait attrapé la jambe et démis le genoux. L’orc s’effondra en hurlant sa rage, et lança sa masse en direction de la jeune femme. Elle roula sur elle même, ce qui lui arracha un gémissement de douleur, mais elle pu ajuster un coup dans l’orbite oculaire qui atteignit directement le cerveau de son adversaire. Il ne risquait plus de se relever.

Restait le réprouvé, et ça allait être une autre paire de manche. Lei se remit péniblement débout sur une seule jambe, et regarda son adversaire avec un air de défi. Ce dernier ce contenta d’éclater d’un rire rauque, sans vie. Il avança vers elle d’un pas leste et, avant qu’elle n’ait pu faire un geste, il lui faisait une clé de bras. Il appuya la pointe de sa dague contre sa nuque et, dans un nouveau rire, enfonça l’instrument jusque dans le cervelet de sa victime. Les lettres runiques gravées sur la lame se mirent à luire lorsqu’il retira l’arme. Puis tout devint noir.



Belkira était pour le moins inquiet. Son cheval ayant disparu, il avait du retourner à pied jusqu’à la salle de Tollbrane, et savoir Lei seule pendant si longtemps l’inquiétait. Il avait connu la jeune femme alors qu’elle n’était qu’une orpheline comme les autres dans le foyer de Stormwind. Avec une sacrée dose de débrouillardise. Il l’avait surprise alors qu’elle ressortait de chez un bourgeois les bras chargés de victuailles. Leurs regards s’était croisés. Elle avait baissé les yeux, intimidés par le regard juste du jeune homme qu’il était alors. Il en était à son dernier cycle de prêtrise, mais il gardait une conception personnelle du bien et du mal. Il tendit à l’enfant le sac qu’il portait en bandoulière, lui fit un clin d’œil, puis s’éloigna en sifflotant.

Quelques temps plus tard, il était passé à l’orphelinat. Deux minutes après son arrivée, la jeune chapardeuse était là et lui tendait le sac, un « merci » accroché aux lèvres. Ils discutèrent un peu et Belkira fut très rapidement surpris par sa sagacité d’esprit et son éthique surprenante pour une enfant ayant grandit dans semblables conditions.

Il contacta quelques personnes et, rapidement, Lei se retrouva discrètement prise en charge par la confrérie des ombres, la « fratrie » des voleurs. La petite fille révéla rapidement son habileté à récupérer renseignements et informations. Son avenir au sein de la confrérie fût rapidement assurée, et elle trouva facilement matière à subsistance. Les membres de la fratrie étaient très généreux avec les jeunes talents prometteurs.

Mais une vie de chapardage ne lui aurait pas suffit, aussi pria-t-elle Belkira de lui apprendre à lire et écrire. Ce dernier s’exécuta aussi souvent qu’il le pouvait, et l’adolescente qu’était devenue la petite chapardeuse aux cheveux de feu pu bientôt s’imposer au sein des jeunes voleurs. Elle avait une profonde éthique, et un sens moral auquel le prêtre, avec qui elle avait nouée une forte amitié, ne trouvait rien à redire. Même si nombre de « biens pensants » y auraient sans doute, eux, trouvés.

Quand elle eu développée de véritables techniques de maître assassin, elle remboursa ses différentes dettes et parti chercher Belkira, qui vieillissait lentement dans sa prêtrise. Ce dernier ne fut pas difficile à convaincre de partir à l’aventure, essayer d’apporter un peu à ce monde qui dehors ne devait pas tourner si rond que ça.

Alors, aujourd’hui, après toutes ces années passées ensemble sur les routes, Belkira était inquiet. Lei était comme sa fille, et les cheveux blancs attachés en queue de cheval lui rappelaient l’écart des années, tandis qu’il arrivait en vue de la scierie avec les renforts.

Quand il découvrit le corps sans vie de sa protégée, son cœur fut étreint par l’angoisse. Il se précipita et regarda où le coup avait été porté. Et frémit d’horreur. Si le cerveau avait été endommagé, c’était fini. Il tenta cependant sa chance. Avec toute la force de son âme, il invoqua les rites antiques de la lumière, et celle-ci lui répondit. La main divine tomba sur le corps inanimé, et ce qui avait été brisé fut réuni. Le souffle reparti. Les yeux s’entrouvrirent. Leurs regards se croisèrent, et elle sourit. Belkira ôta sa tunique et la glissa sous la tête de celle qui comptait le plus pour lui, et elle s’endormi aussitôt.

Chapitre I : Par le Feu et l'Acier



Même si elle aimait l’action, la démobilisation fut un soulagement pour la jeune voleuse. Elle faisait constamment des cauchemars depuis sa mort physique. Elle avait beau être encore en vie, et ce avec toute ses facultés, elle avait été bien plus secouée qu’elle n’aurait voulu le laisser croire. Ce fut donc avec soulagement qu’elle reparti sur les routes, traversant d’un trot tranquille les terres d’Arathi au côté de Belkira. Elle savourait pleinement les senteurs du printemps qui approchait, essayant d’oublier ce qui la tourmentait depuis des jours.

Les deux compères poursuivirent leur route à un train tranquille. Ils traversèrent les marais des Paluns sur deux jours, avant d’entrer dans le territoire nain du Loch Modan, puis d’arriver enfin aux crêtes enneigées de Dun Morogh. Cette journée à travers ce climat froid fut assez déplaisante pour les deux amis épuisés par les journées de combat endurées, et c’est avec un grand soulagement qu’ils virent se profiler le long des parois rocheuses les premières constructions révélant la présence au sein de la montagne de la majestueuse Ironforge, la citée des fiers Nains, membres éminents de la grande Alliance.

Pénétrant par les portes, ils pénétrèrent dans l’antique citée creusée à même la roche. Le gigantisme de la cité n’avait d’égal que les merveilles d’architecture que ses bâtisseurs avaient dévoilé pour que semblable construction résiste de telle manière aux outrages du temps.

Cependant ils ne s’attardèrent pas dans la cité naine. Non qu’ils n’appréciaient ses occupants, mais ils étaient exténués et ne souhaitaient que retrouver leur foyer : la belle Stormwind, la capitale humaine. Aussi se rendirent-ils sans tarder vers les installations gnomes situées au plus profond de la cité de pierre, et qui abritait une merveille de technologie : le tramway des profondeurs.

Cette gigantesque structure les conduisit en moins d’une demi heure dans la ville humaine, située à des jours de cheval de là. Les nains avaient aidé à assembler l’infrastructure, mais seul le génie des gnomes avait pu mettre au point le système de propulsion utilisant les courants de convection sous la croûte terrestre, et les matériaux résistant à la pression de l’eau, une bonne partie du trajet s’effectuant sous la mer.

Arrivant à Stormwind, ils se rendirent aussitôt chez Belkira. Lei y était bien sur chez elle, mais elle avait rarement été aussi heureuse de retrouver ce qu’elle considérait à raison comme son seul foyer. C’était une petite maison en bord du canal, juste suffisante pour abriter deux personnes, mais ils ne nécessitaient pas plus. Tandis que Belkira commençai à décacheter et à lire les lettres qui avaient été glissées sous la porte, Lei s’était allongée et s’endormi aussitôt.

Pour la première fois depuis des jours, elle dormit paisiblement, d’un sommeil sans mauvais rêves. A son réveil, elle trouva diverses victuailles laissées à son intention par Belkira, ainsi qu’un mot de ce dernier :

« Tu dormais si bien que je n’ai pas voulu te réveiller. L’archevêque Bénédictus a convoqué un séminaire extraordinaire, exigeant la présence de tous les adeptes de tous niveaux. Il semble que des décisions importantes requièrent la présence du plus grand nombre. On dirait que nous sommes rentrés un jour trop tôt. Repose toi bien, à ce soir »

La jeune femme ne put s’empêcher de sourire en lisant la dernière remarque qu’avait laissé son ami. Elle savait à quel point il trouvait assommant tout ce qui touchait à l’organisation et à la hiérarchie de la communauté des prêtres. Et elle le comprenait. Beaucoup trop de choses éloignaient les prêtres de leur vraie mission aujourd’hui, de sordides intrigues politiques faisaient de temps à autre surface dans cet organisme qui aurait toujours dû rester neutre, car telle était sa vocation. Belkira ne se gênait pas pour l’exprimer. Ce qui lui valait le mépris d’une partie de la communauté, et la méfiance de ceux qui se contentaient de penser tout bas ce que lui clamait tout haut. Mais les choses étaient ainsi, et elle n’aurait souhaité pour rien au monde que son vieil ami change.

Après s’être lavée et changée, elle sortit faire un tour en ville, appréciant le contact des vêtements propres. Arrivant dans la vieille ville, elle entra dans la première taverne, afin de savoir un peu ce qu’il advenait dans le royaume des hommes depuis son départ. C’était un réflexe constant chez elle de s’informer de tout, et, à bien des égards, c’était une question essentielle de survie dans sa situation. Alors qu’elle s’accoudait au bar, une main se posa sur son épaule.

Mariola était une jeune elfe de la nuit. Du moins « jeune » selon les critères elfes. Elle avait environ 5000 ans, mais était une guerrière des plus redoutable. Cependant elle ne faisait pas partie de l’armée régulière des sentinelles de Darnassus, car elle tenait trop à sa liberté d’aller et de venir. Aventurière et meneuse d’homme, elle avait au cours des siècles participé, voir mené de nombreuses expéditions dans des ruines antiques, elle avait cherché le frisson de l’aventure de bien nombreuse manière, cherchant toujours à relever les défis qui se dressaient sur sa route. Elle avait rencontré Lei une dizaine d’année auparavant, alors que celle-ci commençait à courir le monde. Elles s’étaient immédiatement bien entendues, car bien les différences d’âge et de race, c’est le même sang aventureux qui courait dans leurs veines. Depuis, elles s’étaient revues, de manière ponctuelle, prévue ou impromptue, mais chacune de ses rencontres n’avait fait que renforcer leur complicité, que ce soit dans une auberge ou dans les souterrains d’un temple abandonné.

La jeune elfe, à la peau d’un mauve délicat, avait de longs cheveux blancs. Ses yeux lumineux, ou pétillait une malice non dissimulée, étaient entourés de marques rituelles tatouées au moment de sa naissance, comme le voulait la coutume chez les femmes elfes. Cela n’enlevait rien à sa beauté, qui aurait coupé le souffle à plus d’un homme si la guerrière n’avait passé la plupart du temps sous une lourde armure de plate.

Cependant c’est une elfe en robe élégante qui aborda Lei alors qu’elle s’asseyait au comptoir ce jour là. Les deux amies s’étreignirent aussitôt, tout à la joie de ces retrouvailles impromptues. Elles prirent une table où on leur amena deux choppe d’une excellente bière naine, directement importée d’Ironforge. Etrangement, là où la plupart des elfes auraient été bien incapables d’ingérer un breuvage aussi agressif que la bière, Mariola en était particulièrement friande, ainsi que de bon nombre de boissons alcoolisées. Elle se différenciait ainsi des autres elfes sur bien des points. Après avoir trinquées, elles commencèrent à discuter de choses et d’autres, mais Mariola demanda bien vite à Lei des nouvelles du front d’Arathi.

« C’est assez préoccupant répondit cette dernière, là où l’on n’assistait il y a quelques mois à de simples escarmouches, on voit maintenant des batailles rangées. Les forces des morts vivants sont particulièrement nombreuses, soutenues de ci de là par quelques membres de la horde en quête de combat.
- Pourtant cela ne devrait pas dégénérer au point d’impliquer l’Alliance et la Horde. Après tout, la Ligue d’Arathor ne fait pas partie de l’Alliance en tant que telle, pas plus que les profanateurs ne sont liés de manière stricte aux réprouvés. Dans les deux cas on a affaire à des producteurs de matière première, et même si l’Alliance soutient, assez logiquement, la ligue, on ne devrait pas assister à des batailles engageant des troupes majoritairement affiliées à l’Alliance. Cela serait dangereux pour la paix fragile instaurée entre Horde et Alliance.

- Ca l’est, répondit la voleuse. Et cela risque fort d’empirer dans les semaines à venir. On voit de plus en plus de membres de la horde en face, comme il faut bien reconnaître que même des elfes rejoignent le bassin pour soutenir la ligue. Mais je ne t’apprends rien n’est-ce pas ?

- Non en effet. Tu confirmes seulement mes craintes. La paix ne sied malheureusement pas à tout le monde. Même si des dirigeants comme Dame Jaina Proodmoore ou le chef Orc Thrall sont sages et tolérants, tentant d’améliorer le futur pour l’ensemble des races cohabitant dans ce monde, on ne peut espérer effacer les vieilles rancœur.

- C’est vrai qu’il est difficile pour les soldats ayant perdu pendant la première guerre contre la horde amis et famille d’accepter les orcs comme des alliés. On aura beau leur expliquer la corruption de la légion ardente, et leur liberté recouvrée, pour eux ils resteront l’ennemi d’hier, celui qui a ôté les vies d’êtres chers. Et le pire, c’est encore que je serais bien en peine de leur jeter le pierre.

- Cela est vrai … mais il y a une donnée encore plus importante reprit l’elfe

- La présence même des morts vivants au sein de la horde ?

- Evidemment. Cela a créé de gros remous au sein des hautes sphères. De nombreux émissaires ont été dépêchés auprès de Thrall, afin de lui expliquer que cela allait considérablement augmenter les tensions entre peuples. Mais il est trop gentil en fait, je pense. Il dit vouloir leur laisser leur chance de prouver qu’ils valent mieux que le Fléau.

- Je serais presque prête à croire que c’est vrai … mais ça n’empêche que je serais bien incapable de me fier à eux ; cela dit comment en vouloir aux orcs, brimés depuis si longtemps, de s’ouvrir aux nouveaux brimés de ce monde.

- J’ai discuté avec un Tauren qui comprenait notre langue récemment. Il m’a un peu éclairé sur la situation. Il semble que, autant au sein du peuple orc que des taurens ou des réfugiés Darkspear, les morts vivants soient tout juste tolérés. Les trolls principalement semblent penser que, bien que libérés des chaînes du Roi Liche, les morts-vivants restent des créatures démoniaques, ayant perdues leur humanité depuis bien longtemps. Et dans l’ensemble, les relations entre peuplades de Kalimdor et les réprouvés restent très strictes, s’en tenant souvent à l’aspect commercial. Mais ça n’empêche qu’ils sont intégrés à cette grande puissance que constitue la horde, à côté de ça particulièrement unie.

- Il faut bien avouer qu’il est stupéfiant de voir à quel vitesse 3 peuplades aussi disparates que orcs, trolls et taurens se sont estimées, liées d’amitié, pour en arriver à des relations fraternelles. Sur ce plan, on a sûrement beaucoup plus de mal qu’eux. Les hommes surtout ont souvent du mal à mettre leurs préjugés stupides de côté.

- Tu sais, quand je vois la réaction de certains anciens elfes qui étaient là avant la venue des hommes vis à vis des nains, j’ai assez honte de mon héritage. Ces gens ont traversé les millénaires sans être capables d’évoluer dans leur jugement, figés dans un immobilisme qui frappe toute la société de mon peuple. Des esprits ouverts tel Malfurion Stormrage étaient une véritable bénédiction pour nous, mais malheureusement il est parti, ne laissant que la grande prêtresse assumer seule cette mission d’ouverture aux autre qu’il avait amorcé.

- Elle s’appelle Tyrande c’est ça ? Et le druide qui remplace Malfurion à la tête de Darnassus ? Il est si exécrable que ça dans son rôle ?

- En tant que meneur non, il est énergique et a un grand charisme. Mais il n’a d’archidruide que le titre, il s’est détourné du cercle cénarien depuis bien longtemps. Cela remonte à l’époque où ils ont admis les premiers Tauren dans leur ordre. Aujourd’hui il maintient avec eux des relations par nécessité, pour former les nouveaux druides dans leur voie, mais cela s’arrête là.

- Il n’y avait pas une histoire avec l’érection du nouveau grand arbre ou je ne sais-quoi ? désolé de ne pas suivre mais j’ai un peu du mal à suivre vos histoires … elles s’étalent sur tellement de temps que c’est dur à relativiser pour une pauvre petite humaine…

- "grand arbre" … le terme est amusant, releva l’elfe de la nuit. En fait l’Archidruide et ses acolytes ont tenté d’ériger un nouvel arbre monde. Avant que l’ancien soit détruit lors du combat contre l’Archimonde, cet arbre nous liait, nous, les elfes, au monde pour l’éternité. Mais sa destruction nous a retiré notre immortalité, et nombre des elfes qui ne sortaient pas de leurs petites villes et n’ont jamais vécu un combat ont découvert la peur de la mort.

- Oui enfin tu ne vieillis pas pour autant. En 10 ans je n’ai pas vu une seule modification physique chez toi …

- Ho ne t’en fait pas.. si nous devons toutes deux mourir naturellement, tu me précédera de très loin dans la tombe. J’en ai encore pour facilement 7 ou 8 siècles … si ils ne mènent pas leur projet à bout.

- Le nouvel Arbre monde c’est ça ?

- Oui. Ils l’ont érigé sans l’appui du cercle cénarien, qui y voyait une aberration sans nom. La nature leur a donné raison puisque cela n’a rien changé. Forcément l’Archidruide ne leur a pas pardonné et leur a même fait porter le chapeau.

- C’est assez dur à imaginer pour nous … nous savons que nous ne dépasserons pas les 70 ans dans le meilleur des cas … alors quand tu me parle de vivre encore plusieurs siècles … cela donne le vertige

- Il n’y a pas vraiment de quoi je t’assure, fit l’elfe en soupirant. Je pourrais mourir demain, je ne regretterais rien. J’ai mené ma vie comme je l’entendais, c’est tout ce qui compte. D’une certaine manière, l’immortalité est un fardeau, et je suis heureux d’en être débarrassé. Mais nombre des miens ne sont pas de mon avis. Ils ne pensaient jamais être confrontés à la mort, et maintenant qu’elle se profile à l’horizon, elle les terrifie. Ils sont trop arrogants pour comprendre la futilité de leur vie à côté du monde, qu’ils corrompent un peu plus avec leur arbre … enfin, je n’y pourrai jamais rien.

- En effet, approuva la jeune humaine. Allez, assez parlé de ces sujets rébarbatifs, buvons et profitons du moment présent, dit-elle en levant sa choppe pour trinquer. »

Elles passèrent la journée ensemble et, la nuit tombée, elles se rendirent, passablement éméchées, sur les rives des canaux. A la vérité, les deux amies étaient même totalement bourrées. Aussi Mariola ne se rappela-t-elle jamais ce qui s’était passé après qu’elles aient quittées l’auberge.

Le lendemain matin, elle se réveilla, échouée sur une plage. Un murloc était penché sur elle et la regardait d’un air interrogatif. La jeune elfe se rendit compte que ses vêtements étaient en lambeaux. Elle tenait un foulard rouge à la main dont elle ignorait la provenance. Et, bien sur, aucune trace de Lei nulle part.

(suite chapitre I ... pas pratique la limite de taille des textes ...)

L’elfe commença à se relever, mais son corps était comme un brasier incandescent. Il lui fallu plusieurs minutes pour se remettre debout, ce qui lui arracha quelques grimaces de souffrance. Pendant ce temps d’autres murlocs s’étaient regroupés autour d’elle et commençaient à pousser de petits cris aigus, s’agitant de plus en plus. N’étant pas persuadée par le pacifisme de ces créatures, la guerrière préféra s’éloigner au plus vite et progressa vers la falaise qui s’étendait à perte de vue, à une trentaine de mètres de la plage.

La longeant vers ce qu’elle jugea être l’ouest, elle finit par arriver près d’un affaissement qui lui permet de gagner les hauteurs. Elle reconnut alors ce paysage désolé, où les fermes et les champs abandonnés étaient il n’y a pas si longtemps de riches exploitations. La prise de contrôle des Marches de l’Ouest par les bandit défias était assez récente, et elle avait d’ailleurs participé à une expédition punitive contre ces traîtres. Mais cela n’empêchait pas un flux constant de réfugiés d’affluer vers Stormwind. Stormwind qui était donc à moins d’une demi journée de cheval. La jeune elfe reprit confiance et voulu accélérer la marche … mais ses blessures la ramenèrent bien vite à la réalité. Elle avança jusqu’à trouver une route, mais la soif se faisait tenaillant. Malgré tous ses efforts pour rester lucide, sa tête se mit à tourner, et elle perdit connaissance.



Lorsqu’elle ouvrit les yeux, cela lui fit l’effet d’un coup de masse assénée à toute puissance. Et elle regretta amèrement sa conduite de la veille. Elle ne s’était pas payée une telle gueule de bois depuis longtemps, et ça ne lui avait pas particulièrement manqué. Arrivant enfin à faire fi de la douleur pour concentrer ses pensée, la jeune voleuse rouvrit les yeux et examina son environnement.

Ce fut un choc de s’apercevoir qu’elle se trouvait dans un cachot. Les murs en bois faisaient penser à de vieilles constructions, mais elle était trop solidement attachée pour espérer faire quoi que ce soit. Mais le pire était sans doute qu’elle ignorait totalement comment elle avait bien pu arriver là. Se promettant de ne plus jamais boire une goutte d’alcool, al jeune voleuse remarqua enfin deux formes attachées au mur à gauche d’elle. Il s’agissait d’un elfe habillé d’un armure de cuir sombre, et d’une gnome portant une sombremante, armure caractéristique des voleurs occupant un rang important dans la confrérie.



Les cahots de la route finirent par avoir raison du sommeil profond dans lequel la jeune elfe était plongée. Quand elle ouvrit les yeux, ce fut pour voir le visage bienveillant d’une fermière humaine penchée au dessus d’elle. Au delà, la toison d’arbres touffus et verdoyants faisait obstacle aux rayons du soleil. Elle voulut se redresser, mais ce geste lui arracha un cri de douleur.

« Restez tranquille, lui dit la jeune humaine d’une voix douce. Vous avez bien de la chance d’être en vie, alors ne gâchez pas votre bonne fortune.

- C … comment ? parvint à articuler Mariola.

- On vous a trouvée agonisante au bord de la route alors que l’on quittait les marches, lui répondit une voix bourrue qui appartenait certainement au conducteur de la charrette dans laquelle elle se trouvait. On allait pas vous laisser là à la merci des vautours. Essayez de rester tranquille, nous serons à la capitale d’ici une demi heure. Les prêtres de la cathédrale de la lumière pourront certainement plus que nous pour vous aider »

Acquiésant d’un sourire à l’adresse de l’humaine, l’elfe referma les yeux. La douceur d’un linge humide appliqué sur son front eu raison de ses résistances et elle se rendormit.

Lorsqu’elle rouvrit à nouveau les yeux, elle était dans une vaste chambre tout en pierre. Elle reconnut le marbre caractéristique de la cathédrale de lumière. Sans grande surprise, elle se sentait nettement mieux. Les capacités curatives des adeptes de la cathédrale n’étaient plus à démontrer. Le frère qui surveillait la salle vint vers elle dès qu’il la vit éveillée, un bon sourire sur les lèvres ; sourire qui disparut bien vite quand il s’aperçu que la blessée voulait se lever. Devant la mine du prêtre, la jeune elfe préféra ne pas insister, et se laissa repartir dans un sommeil réparateur, non sans penser que plus vite elle sortirait, plus vite elle saurait ce qui était arrivé à son ami humaine.

Elle resta deux jours à la cathédrale. En sortant, bien que n’étant pas dans une forme olympienne, elle était dans un état dont elle n’aurait osé rêver 2 jours auparavant. Mais une rage nouvelle brûlait en elle. Elle devait retrouver Lei. Elle se rendit tout d’abord chez Belkira, mais il n’y avait personne. Un frère lui expliqua que Belkira avait fait partir d’une délégation de prêtres envoyés dans une mission de grande importance par l’Archevêque. Mariola ne savait plus que faire. Elle décida alors que le moment était venu d’utiliser une chose qu’elle gardait toujours sur elle, en souvenir d’une époque pas si lointaine que ça, mais riche en souvenirs, heureux et malheureux.

Retournant s’équiper, la guerrière revêtit à nouveau sa lourde armure. Puis, regardant au fond de son sac, elle en sortit une petite pierre, d’apparence banale. Ce qu’elle allait faire était sans risque, mais ils avaient toujours insistés sur le fait que se servir de ce moyen de ralliement ne devait se faire qu’en cas de circonstances exceptionnelles. Mais les circonstances étaient exceptionnelles et, bien qu’elle sache ce qui la faisait hésiter, l’elfe sera la pierre et prononça l’incantation. Aussitôt la pierre se mit à luire d’un éclat vert surnaturel. Elle remit l’objet dans sa bourse.

Au même moment, onze autres pierres semblables s’illuminaient de par le monde. L’une d’entre elles était en possession du ravisseur de Lei, qui eut un sourire mauvais. Une autre se trouvait au fond de la bourse de Belkira, qui jura tout bas d’être dans l’incapacité de répondre à l’appel. En effet, ces pierres, au nombre total de 12, étaient réparties entre les 12 survivants d’une expédition qui avait des années auparavant risqué sa vie pour sauvegarder le monde. Lei, Mariola et Belkira en faisaient partie. Un mal ancien s’était réveillé suite à une expérience ratée d’un gnome rejeté par sa communauté. Un portail s’était ouvert dans les tréfonds de la terre, qui menaçait de faire s’affaisser le monde sur lui même. Des aventuriers de tous bords étaient venu participer à l’expédition montée par un grande druide elfe, pour sauvegarder ce monde qu’ils aimaient explorer.

Plus d’une centaine étaient partis pour les profondeurs. Seuls 12 étaient encore en vie lorsque leur quête avait trouvé son aboutissement. Parmi ces personnes, certaines se connaissaient d’avant l’expédition, mais, quand ils se découvrirent dans l’impossibilité de ressortir, la proximité d’une mort prochaine les rapprocha bien plus que nulle autre chose. Des liens étroits de confiance et d’amitié se nouèrent entre toutes ces personnes qui étaient venue offrir leur vie pour défendre ce qu’elles avaient de plus cher : un monde qui, même s’il était corrompu et ravagé par les guerres stériles, était leur foyer, et qu’ils aimaient. Le groupe, face à l’ampleur de la tâche qu’ils avaient réussi à accomplir, et à l’approche de leur fin, se souda au delà de tout ce qu’ils avaient pu connaître auparavant.

Lorsque les secours arrivèrent, ils étaient tous à l’article de la mort. Pourtant tous survécurent. Remerciés de manière officieuse par les autorités, ils n’eurent pas droit à un triomphe officiel, car les dirigeants ne souhaitaient pas que leur peuple sache ce qu’il était advenu. « L’ignorance est la meilleure garantie du bonheur de tous » leur souligna-t-on. Mais cela importait peu à leurs yeux. Ils ne souhaitaient ni triomphe, ni récompense. Ils avaient accompli ce qui leur semblait juste. Et même si nombre de leurs camarades avaient péri, ils avaient gagnés des amis sur lesquels ils pourraient toujours compter.

Ils restèrent un temps ensemble, puis finirent par repartir chacun en quête d’aventure, seuls ou en petits groupes. Ils continuèrent à se revoir, mais jamais plus tous ensemble. Cependant, avant de séparer, le mage du groupe avait créé ces pierres, qui leur permettraient de se rallier à nouveau si la situation l’exigeait.

C’est à ce lien qui les unissait tous que Mariola faisait appel aujourd’hui. Il ne doutait pas de la réaction de ses compagnons, qui feraient comme lui tout pour retrouver la jeune voleuse. Et si du mal lui avait été fait, leur vengeance serait terrible. Il y avait fort à parier que tout cela se réglerait au final par le feu et l’acier.

Dès le lendemain le groupe commença à se reformer. Arrivèrent d’abord les trois démonistes, qui ne s’étaient plus quittés depuis l’époque. Fëanaro et Panta étaient respectivement un humain et une humaine, mais leur relation s’en tenait à l’amitié pure et simple. Avec eux marchait Ettenoril, une adorable gnome, les yeux pétillants du génie qui caractérisait sa race.

A leur suite vinrent de la lointaine Darnassus les autres elfes de la nuit, accompagnés de la magicienne humaine Kiarra qui grâce à sa science des portails arcaniques leur avait permis d’accomplir si rapidement un si long voyage. Ils étaient au nombre de quatre, et avaient tous continués à se voir une fois revenus dans leur lointaine patrie. Avançaient donc ensemble le grand druide du Croc Panthérophis, reconnu par ses pairs pour sa sagesse ancestrale, et la jeune druidesse de la griffe Lidya qu’il avait pris sous son aile. Venaient avec eux la rôdeuse Nefertali et la chasseresse Whis, accompagnée de son familier, un magnifique loup au pelage argenté.

Quand, après s’être libérée des contraintes dues à son rang, la jeune paladin humaine Enkkia les eu rejoints, ils attendirent des nouvelles de Belkira, le dernier manquant. Mais ne recevant pas de nouvelles alors que Mariola le savait à Stormwind, il envoya la guerrière de la lumière s’encquerir de lui à la cathédrale, où elle appris qu’il était parti depuis la veille pour un long pèlerinage mené par l’Archevêque Bénédictus lui même. Il apparut donc qu’il ne serait pas en mesure de les rejoindre, et ils commencèrent alors leur enquête.

Tandis que Kiarra consultait les augures, les démonistes retournaient les bas quartiers en soudoyant à tout vas, à la recherche de quelqu’un qui aurait vu quelque chose. Car enfin, on ne sortait pas impunément de Stormwind, dont l’entrée était massivement gardée, et ce même de nuit. Ce fut au final de la rôdeuse elfe que vint la première information sérieuse.

Nefertali avait réussit, jouant de ses contacts au sein de la confrérie, à trouver un homme spécialisé dans les étoffes de toute sorte. Lequel reconnu dans l’étoffe que Mariola avait arraché à ses agresseurs un pagne que portaient habituellement les trolls barbares du nord d’Azeroth. On trouvait une grande concentration de leurs camps dans les Hinterlands, où siégeaient dans les ruines de Jintha’Alor les restes de leur glorieuse civilisation aujourd’hui éteinte. Or c’est précisément à des membres de Jintha’Alor que semblait appartenir ce tissu.

Alors tous se mirent en marche. Cela ressemblait un peu à chercher une aiguille dans une botte de foin, mais Mariola avait bon espoir d’obtenir des informations des nains Wildhammer, gardiens du nid de l’Aigle, qui surveillaient de près l’activité troll dans cette région. Le voyage à dos de griffon fut assez rapide, bien qu’éprouvant, et ils furent rapidement à pied d’œuvre. L’elfe demanda alors à rencontrer le seigneur de la forteresse.

Il ne lui fallu pas longtemps pour être introduit en présence du maître Taloxane, un nain âgé au regard bienveillant. Quand la guerrière lui eu exposé le problème, l’expression du nain s’assombrit.

« J’aimerais beaucoup vous aider ma chère, mais ce n’est malheureusement pas si simple. Comprenez bien que, même si la grandeur de l’empire troll appartient au passé, Jintha’Alor reste un important bastion, fortement gardé. Nous les tenons à l’œil et sommes prêts à les repousser si ils venaient à avoir des vues expansionnistes, mais nous sommes loin d’être un nombre suffisant pour attaquer telle forteresse.

- Inutile d’espérer l’aide de Bronzebeard pour cela j’imagine ?

-Vous imaginez bien je le crains. Vous connaissez la situation, nous ne faisons pas officiellement partie de l’Alliance. Et de toute manière, je pense qu’il existe des problèmes plus urgent pour les armées d’Ironforge que ces trolls qui se tiennent dans le fond assez tranquilles depuis des dizaines d’années.
Cela dit, le sort de votre amie ne me laisse pas indifférent. Aussi suis-je prêt à vous fournir tous les renseignements qui pourraient vous être utiles pour la retrouver, ainsi qu’une aide matérielle dans la mesure du possible, assura le vieillard »

Ainsi se trouvaient-ils le lendemain à progresser dans les collines bordant le nord de la cité antique. Les 3 démonistes avaient imaginés un plan qui, sans être parfait, avait le mérite d’être réalisable, ainsi que d’être la seule idée qu’ils avaient eu.

Une fois le long de la muraille, ils continuèrent de monter. La ville était batie en coin dans la montagne, suivant un processus pyramidal. Arrivés à proximité du sommet, ils cherchèrent dans la muraille une fissure praticable. Praticable non pas pour eux, mais pour une des nombreuses inventions d’Ettenoril. Celle-ci avait en effet décidé d’utiliser un prototype de souris téléguidée qu’elle avait récemment mise au point.

Une fois installés à l’endroit adéquat, Panta et Fëanaro les laissèrent et descendirent accomplir leur part du plan. Ettenoril, les yeux brillants d’excitation, introduisit le petit rongeur de métal et commença à le piloter.

« Hmm, parfait dit-elle après quelques minutes penchée sur un poste de contrôle totalement représentatif du génie gnome : certainement très utile, mais au fonctionnement incompréhensible, bardé de boutons et manettes à l’utilité discutable.

Au delà de ce mur s’étend une longue allée qui fait une nouvelle fois le tour de la montagne, pour enfin entrer dans la cour où se trouve le troll qui nous intéresse.

-Ce qui est loin de convenir, avança Panthérophis. Cela risque de prendre du temps de remonter cette allée, et le temps et précisément ce dont nous risquons de manquer.

-Ecoute mon grand, dit gentiment la gnome, les yeux encore plus brillants, occupe toi d’atteindre cette prêtresse, et je me charge de la logistique, d’accord ?

-Heu … tu es sure de ce que tu fais Ette ?, risqua Kiarra.

-Normalement, tout ce passera bien, ne t’en fait pas

-comment ça « normalement » ? s’inquiéta l’humaine

-Hé bien il y a deux ou trois inconnues dans l’équation ici puisque je vais utiliser des produits que je n’ai jamais testés … mais je suis confiante », assura-t-elle en voyant la mine déconfite de ses compagnons, qui sortirent les armes, prêts au pire scénario.

Pendant ce temps là, Les deux démonistes humaines avaient rejoint la route menant au pied de la cité. Camouflés dans un gros bosquet, ils avaient tous deux tracés au sol un cercle d’invocation compliqué. Fëanaro attendait le signal pour lancer l’invocation, alors que Panta avait déjà commencée à réciter les paroles maudites. Invoquant le feu dans ses paumes, elle embrasa les poudres répandues au sol en symboles démoniaques. Puis, la litanie gagnant en puissance, elle sortit de la bourse à sa ceinture un fragment de pierre, totalement noire, et glaciale. Puis, comme s’achevait le rituel, elle plongea la roche dans la terre, au centre du cercle.

Alors le ciel s’assombrit. A la verticale de l’entrée de la grande cité, il parut se tordre, se distendre, tourner en tout sens, pour former rapidement un siphon descendant. Les éclairs se mirent à tomber, dans un fracas de tonnerre assourdissant, rendu encore plus terrifiant par l’écho qu’offrait le site. Les trolls, à la fois horrifiés et fascinés, se regroupaient peu à peu sous le centre du phénomène, commençant à balbutier des prières destinées à leurs dieux sombres.

Mais ces derniers restèrent invisible tandis que le phénomène atteignait son paroxysme. Le ciel se déchira soudain, et une énorme météorite s’en échappa, laissant derrière elle un trou béant entre les dimensions, bientôt refermé tandis que le tissu de la réalité se reformait. L’énorme roche s’abattit avec violence sur les nombreux trolls qui s’étaient regroupés sous le ciel maintenant redevenu normal. D’autres approchaient d’un peu partout dans la cité pour contempler le cratère ainsi formé… et un cri d’horreur s’éleva de toute cette foule tandis que s’élevait l’Infernal invoqué par la jeune démoniste.

Créature hideuse, il faisait bien 6 à 7 mètres de haut. On aurait pu croire à un Golem ordinaire de taille imposante s’il n’avait également été un brasier vivant. Des flammes s’élevaient de ses entrailles, sortaient de chacune des ses articulations, ainsi que de sa gueule béante. Le feu se tordait autour de la roche dont était constituée la chose, une roche parfaitement lisse et d’un noir total. Aussitôt sorti du cratère, le démon commença à ravager les rangs des trolls qui s’agglutinaient autour de lui. « Pas mal pour une première fois » souffla Fëanaro à son ami, tandis que celle-ci commençait à récupérer de l’effort qu’elle venait de fournir.

La réaction des troll fut celle qu’Ettenoril avait prévue : les gardes descendirent de toute la cité pour affronter la créature, ne laissant que le strict nécessaire à garder l’intérieur de la cité. Quand la gnome fut certaine que la voie était libre, elle fit signe de la tête à ses compagnons. Enkkia bénit ses compagnons de la force de la lumière, tandis que les deux druides invoquaient la bénédiction de leur mère la nature. Kiarra lança alors un énorme éclair lumineux qui zébra le ciel immaculé.

Le voyant, Fëanaro se mit à réciter à toute vitesse les paroles de l’incantation qu’avait réalisée Panta quelques minutes auparavant. Ses yeux se révulsèrent, les fluides démoniaques parcoururent son corps et, en quelques secondes l’invocation était finie. Un grondement encore supérieur au précédent se fit entendre, et les trolls qui commençaient à venir à bout de la première créature furent empli de désespoir tandis qu’une deuxième forme sombre plongeait sur eux. L’infernal qui s’éleva alors faisait plus de 10 mètres de haut, et se jetait dans la mêlée à peine constitué.

Au moment précis où le ciel s’était déchiré dans un grand fracas, Ettenoril avait pressé un petit bouton de son cadran de contrôle, ce qui avait fait exploser le pan de falaise par lequel s’était introduit le petit rongeur. L’explosion étouffée par le gigantesque écho qui courait dans la montagne n’attira pas ou presque l’attention, et le petit groupe se rua alors dans la cité, Mariola et Enkkia en tête. Ette leur indiqua alors avec un grand éclat de joie un autre trou formé dans la paroi immédiatement sur leur droite, menant vers la cour qui les intéressait. « Vraiment puissant cette bestiole, hein ? » Fit Whis dans un sourire.

La cour ne contenait plus qu’une demi douzaine de gardes et la grande prêtresse troll qui menait la cité. Whis décocha rapidement une flèche dans la gorge d’une des deux créatures gardant la porte, tandis que Kiarra immolait l’autre dans une gigantesque boule de feu qui ne laissa que des cendres derrière elle. Le reste du groupe se jeta sur les quatre gardes restant tandis que Nefertali, rapide et silencieuse, longeait la paroi.

Arrivant sur les gardes, Mariola décapita un garde d’un puissant revers de sa longue épée, puis en engagea un autre. Enkkia concentra l’énergie de la lumière dans son épée et se jetta sur le troisième garde, tandis que Panthérophis, se transformant dans un souffle en un énorme ours, se jettait sur le dernier des gardes.

Simultanément, Nefertali s’était glissée derrière la prêtresse qui s’était ressaisie et commençait à incanter un sortilège. D’un puissant coup sur la nuque, elle la mis KO… pour quelques secondes seulement, car la troll était à l’évidence de constitution robuste. Sitôt retrouvée ses esprits, elle jeta Nefertali à terre, et se métamorphosa en un énorme serpent, se cabrant, prête à frapper.

Lidya, métamorphosée en panthère, venait d’infliger une blessure mortelle au troll qui s’attaquait à Enkkia, lorsqu’elle tourna ses yeux vers la rôdeuse et constata sa difficile posture. Reprenant immédiatement forme elfique, elle plongea au sein du rêve d’émeraude pour localiser l’esprit de la prêtresse. Se rappellant le pouvoir qu’elle avait sur les bêtes, elle tenta alors le tout pour le tout. Au moment où l’énorme serpent allait se jeter sur l’elfe qui se remettait sur ses pieds, son esprit s’embrouilla … et il sombra dans un profond sommeil provoqué par la druide aux cheveux verts.

Nefertali n’eu même pas le temps de se remettre de la surprise d’être encore en vie que le serpent reprenait sa forme troll, se libérant de l’étreinte que la druide avait pu imposer à son esprit en tant qu’animal. La prêtresse jeta alors un maléfice qui envoya la druide rouler en bas des marches, puis se retourna vers Nefertali pour lui porter enfin le coup fatal… mais la voleuse n’entendait pas mourir ainsi et jeta à ses pieds un peu de poudre éclipsante, pour se dissimuler aux yeux de son adversaire.

Laissant échapper un juron, la prêtresse recula d’un pas … pour sentir la bras de l’elfe se refermer sur sa gorge et la lame de sa dague s’appuyer sur sa jugulaire. Elle regarda vers ses gardes pour voir Mariola et Enkkia achever en commun l’un des deux survivants, tandis que Panthérophis arrivait enfin à saisir le buste du troll dans sa gueule, ce qui fut suivi de très près par la séparation du-dit buste de la partie inférieure du corps de son propriétaire.

Comprenant qu’elle était seule, la prêtresse changea dans un dernier espoir Nefertali en crapaud dans un mot de pouvoir, avant de prendre ses jambes à son cou … et d’arriver face à Ettenoril, qui tenait un étrange canon dans les mains. Il apparu rapidement à la troll qu’il s’agissait d’un lance-filet de fabrication gnome quand elle se retrouva immobilisée au sol. Assommant la créature pour de bon, le petit groupe pris la fuite, et ressortit pour voir l’infernal restant succomber aux assauts répétés des gardes en bas de la cité.

De retour au nid de l’aigle, et à nouveau au complet, le petit groupe fut accueilli avec les honneurs par le vieux Taloxane. Il fit interroger et torturer la troll avant de la jeter dans ses geôles.

Les informations qu’ils récupérèrent ne valaient malheureusement pas tout le mal qu’il s’étaient donnés. En effet la prêtresse n’était pour rien dans l’enlèvement de Lei. Tout juste avait-elle pu leur apprendre que 4 trolls avaient été vus désertant la cité 2 semaines auparavant, en compagnie d’un être caché sous une grande cape. C’est avec cette maigre indication que les amis allèrent se coucher ce soir là.



En enlevant son armure dans la chambre qui lui avait été attribuée, Enkkia remarqua qu’elle avait reçu du courier. Deux lettres avaient été déposées sur son lit. La première était frappée du sceau de son ordre, et elle n’avait pas envie de s’occuper de ce genre d’affaires à cette heure. La deuxième en revanche l’intrigua. Elle ne portait aucun tampon de l’organisme qui aurait du l’acheminer jusqu’ici. Elle la décacheta et découvrit un simple message manuscrit, sans signature :

« Je n’ai pas la possibilité de tout t’expliquer, mais surtout je t’en conjure n’y va pas ou tu y laissera ton âme »


Vala, fini le chapitre ... c'est pas très drôle l'histoire de la place limitée sur les forums, même si c'est assurrément utile pour éviter les conneries

... on m'en voudra pas de squatter un peu de place pour la suite quand je l'y mettrai ... même si je crains qu'il faille bcp bcp de posts

Tain !! mais tu n'as pas le droit de faire ca en début d'après midi !!!

En plus j'ai plein de taf ...

...mais j'ai commencé à lire et je n'arrive plus à m'arrêter... (et j'espère bien finir dans l'après midi)

Merci à toi en tout cas pour ce petit coin lecture improvisé

GG lidya.
dsl, je vais l'imprimer pour le lire tranquilleent plus tard

Excellent Lidya

Plein de taf aussi mais j'ai trop chaud pour bosser

Surtout prend toute la place qu'il te faut ^^

Et merci bien pour ce moment de lecture ...
(se serait d'ailleurs bien si ce texte ne se perdait pas dans les méandres floodesques du forum )

Trop bon
même si j'ai pas encore tout lu j'adore!!!

prend toute la place qu'il te faut! limite mets ton récit au format word ou autre, et mets le sur le site, on pourra ainsi l'imprimé plus facilement et le lire trankilou dans son lit :p

Votre engouement fait plaisir à voir

T'a pas tort du tout pioupe, surtt que je l'ai écrit sous word je vais voir ca avec qui de droit ce serait en effet plus simple.

clair qu'au format word c serait plus simple^^

et doit y avoir possibilité des les mettre sur le portail, ca aussi c serait cool (comme pour tout les recit de blibli sur le site officiel)

Facile j' l'ai fait, faitez un copier collé dans word de tous ces post 1 a 1 puis imprimez... .... .. ... ..-- -----> Enjoy.


Lidya,

Comment ca mariola bois comme un trou ??? tu peche tes infos d'ou ???
Et Katimini me met deja 39 ans au lieu de 29 mais la 5000 tu fait fort !!!

En tous cas continu comme ca c'est excelent.

Bha écoute mon vieux (même pas fait exprès) si tu voulais avoir un âge normal fallait pas faire elfe hein ... pas ma faute s'ils ont été longtemps immortels ces cocos là, du coup la plupart sont plus de la première jeunesse

sa DECHIRE je vais l imprimé et me le lire en boucle :p en tout cas GG et j attends la suite evac impatience =)

JADORE MCI BOCOU

Moi qui adore les histoires, je suis gâté

je viens de lire en entier : Très beau travail !

J'ai quand meme 2 critiques :

- tu as oublié un personnage essentiel dans l'histoire : le magnifique chasseur Lenwë et son fidèle compagnon le tigre dents-de-sabre à rayures violettes Merazoma

- j'ai trouvé un peu confus le passage où Lei disparait et est faite prisonière et où Mariola se retrouve sur la plage. A la 1ere lecture, j'ai pas compris le changement de personnage et j'ai cru que Mariola était devenue voleuse ^^

Sinon gros GG, je n'ai qu'un mot : la suite !!!



PS : quel est le titre du récit ?

excellent ,continue comme ca ,je veut la suite

ouais
vive lidya ^^
tu vois que j'ai raison de te pousser à publier et à continuer!!!

je trouve que tu développe pas assez la puissance des démo, enfin surtout la mienne
en plus C facile: on a qu'a l'invoquer la Lei ^^

encore bravo et: LA SUITE


ps: démo powaaaaa

C'est nul
( fallais bien un p'tit truc negatif

vi suis d'accord vive la suite ! et je rejoins ce qu'a indiqué Lenwë !
et tkt Lenwë connaissant Lidya je suis sur qu'il mettra bien d'autres persos dans le récit

LA SUITE! LA SUITE! (on parle de coros (le vilain chieur? )

GG lidya tres bon post!!! jattends la suite avc impatience et noublie pas de rajouter kkl druide indispensable a la victoire dune bataille

Il y en a déjà 2 de druides et t'inquiète pas quand tu dis indispensables t'es encore très loin de la vérité

Lenwe ... je vais réfléchir... doit pouvoir y avoir moyen d'une manière ou d'une autre

cool ^^

Note bien que je demande pas un grand rôle, mais faire juste une apparition, comme être quelqu'un qui aide les héros à un moment donné ou alors être un des sbires du méchant...

Ca serait sympa si tous les membres de la guildes apparaissaient dans le récit ^^

A ce stade de l'histoire, tous les rebondissements sont encore possibles !

Et le titre de l''histoire ?